In meinen Vorbereitungen bin ich auf das französische Wort élever gestossen. Erziehen. Ein Synonym für éduquer.
Wird das Wort éduquer einzig im Zusammenhang mit Menschen gebraucht, ist élever auch in Zusammenhang mit einem Tier in Verwendung. (éduquer ne se dit que des personnes, alors qu‘élever se dit aussi bien des animeaux)
So weit so gut.
Was mich bei diesem Wort élever plötzlich so interessierte und achtsam werden liess, war die Frage, ob der Wortstamm wirklich – so wie ich vermutete – das mir bekannte lever war, also: hochheben, aufgehen, aufstehen.
Anstatt also wie wir Deutschsprechenden ein Kind zu er-ziehen, aufzu-ziehen oder grosszu-ziehen, würden – wenn meine Annahme richtig wäre – französischsprechende Menschen ein Kind oder ein Tier bei demselben Akt aufrichten, ihm beim Aufstehen helfen, es in die Höhe führen…
Dieser Gedanke gefiel mir. Und ich ging ihm nach. Wurde mir doch zudem auch bewusst, dass in der Konjugation von élever das Wort élève – Schüler, Schülerin – entsteht. Wäre ja noch schöner, wenn sogar in diesem Begriff das Wort hochheben, aufrichten angelegt wäre…
Ich wurde fündig:
Le verbe « élever » vient du latin « levare » (« faire mouvoir de bas en haut ») précédé du préfixe « – é ». A partir du radical -lev-, on trouve de nombreux mots dérivés : élevage, éleveur, élévateur, élévation, élévatoire…
Au sens figuré, le verbe « élever » s’applique à des objets divers. Il s’agit de « porter à un degré supérieur » : élever la voix, c’est parler plus fort. Le trait sémantique de la hauteur s’oriente vers l’idée de supériorité intellectuelle (élever le débat), ou morale (élever quelqu’un aux nues).
Le verbe s’applique particulièrement au domaine de l’éducation : élever un enfant, c’est l’amener à son plein développement physique et moral.
L’enfant dans la classe est un « élève », celui que l’institution scolaire essaye d’élever.
Und für diejenigen, die noch weiterlesen möchten:
Au sens propre, le verbe « élever » est toujours lié à l’idée de hauteur, qui est connoté de façon méliorative. En effet, symboliquement, le « haut » est associé à l’esprit, c’est à dire ce qui fait la noblesse de l’être humain : la faculté de penser, de raisonner. Dans le domaine religieux, l’élévation est le moment de la messe où le prêtre élève l’hostie. Ce geste solennel est sacralisé dans un mouvement du bas vers le haut, c’est à dire vers le ciel, symbole du divin. Plus fondamentalement ; la verticalité est liée à la grandeur humaine. Se mettre debout est le premier acte fondateur de l’enfant qui lui permet d’acquérir une certaine autonomie, notamment de libérer ses mains pour construire diverses activités. Elever, c’est ériger, dresser, bâtir, édifier des objets, pour chasser, construire un abri… L’homo erectus devient homo sapiens.
Dans un tout autre domaine, celui de l’éducation, « élever », est également connoté de façon méliorative. L’acte d’éducation est en effet une tâche noble: il s’agit de faire accéder l’enfant à un degré supérieur, de l’aider à développer ses potentialités. Il peut s’agir du simple respect des codes sociaux. Etre « bien élevé », consiste à se montrer poli envers autrui, à adopter une attitude courtoise dans les différentes circonstances de la vie quotidienne. Mais il s’agit aussi de faire d’un être en formation un individu capable d’exercer ses pleines facultés. Ainsi, l’éducation est-elle à la fois du ressort des familles, qui élève ses enfants dans un cadre privé, et de l’école : l’enfant dans la classe est un « élève », celui que l’institution scolaire essaye d’élever. C’est pourquoi l’acte d’enseigner est généralement valorisé car il sousentend l’idée qu’il faut parvenir à un idéal élevé. L’accès à la connaissance et à la culture est ce qui élève l’esprit. La dignité de l’être humain se mesure aussi aux œuvres qu’il construit.
© Edouard, collège Aumeunier – Michot, 2010